Liliana Lucca, Chercheuse Post-Doctorante au CRCT – Equipe GENIM « Oncogénomique Et Immunologie Du Myélome »

Porteur du projet :Liliana Lucca, Chercheuse Post-Doctorante au CRCT – Equipe GENIM « Oncogénomique Et Immunologie Du Myélome »

Thème de recherche :Lutte contre le myélome

Descriptif du projet :

L’objectif du projet BISTRO est de décrypter les mécanismes de résistance à l’immunothérapie bispécifique dans le myélome multiple. Pour ce faire, l’équipe dispose d’une renommée internationale dans le domaine du myélome multiple avec une organisation hors pair pour prélever des échantillons provenant de patients partout en France.

Le myélome multiple (MM) est un cancer du sang incurable. Les traitements existants peuvent permettre une rémission mais pas l’empêcher de se reproduire. Les formes existantes d’immunothérapie n’ont aucun effet sur lui, mais les anticorps bispécifiques CD3 se sont révélés très prometteurs dans les essais cliniques préliminaires. Ils peuvent en effet stimuler les cellules immunitaires, mais uniquement celles qui se trouvent à proximité des cellules tumorales. En forçant les cellules T (CAR T) à attaquer la tumeur même si elles ne la reconnaissent pas comme un corps étranger, les anticorps bispécifiques peuvent donc bénéficier aux patients qui ne répondent pas aux autres formes d’immunothérapie.

Néanmoins, on sait peu de choses sur les cellules immunitaires responsables de l’efficacité du traitement, sur les caractéristiques tumorales qui rendent le MM trop agressif pour être maîtrisé par le système immunitaire et sur les causes de la récidive de la tumeur après une régression initiale.

Dans ce projet, des analyses de pointe seront effectuées sur les cellules immunitaires et les cellules tumorales de patients atteints de MM qui seront traités avec des anticorps bispécifiques CD3 dans un essai clinique. La comparaison de l’évolution des cellules immunitaires au cours du traitement chez les patients qui répondent et ceux qui ne le font pas, permettront de découvrir les déterminants de l’efficacité du traitement. Certains patients ainsi identifiés par les oncologues pourraient ainsi bénéficier de cette nouvelle forme d’immunothérapie.