Arnaud Besson, Directeur de Recherche CNRS, et Laurent Malaquin, Directeur de Recherche LAAS-CNRS

Porteur du projet :Arnaud Besson, Directeur de Recherche CNRS, et Laurent Malaquin, Directeur de Recherche LAAS-CNRS

Thème de recherche :Lutte contre le cancer du colon

Descriptif du projet :

La vaste majorité des essais cliniques dédiés à la recherche de nouveaux traitements anticancéreux échoue car les travaux de recherche fondamentale et précliniques effectués en amont ont été réalisés sur des systèmes expérimentaux qui ne représentaient qu’imparfaitement la physiologie des tissus ou des organes cibles du patient. Le développement de modèles reproduisant les spécificités des tissus de manière contrôlée et reproductible est donc requis pour étudier l’étiologie tumorale, et effectuer des essais médicamenteux en alternative à l’utilisation d’animaux de laboratoire.

Dans le cadre d’une étude sur le cancer du côlon, nous avons récemment développé des supports reproduisant l’architecture intestinale par impression 3D haute résolution, qui permettent la croissance et la différenciation cellulaire.

Nous proposons de perfectionner ces modèles in vitro d’épithélium intestinal en intégrant des supports de culture déformables dans des systèmes microfluidiques, qui permettent de reproduire simultanément l’architecture 3D intestinale, la composition du microenvironnement, et les forces mécaniques présentes dans l’intestin. Ces modèles seront créés à partir de cellules primaires de souris ou à partir de cellules souches induites humaines orientées vers une différenciation intestinale. Ces modèles offriront un contrôle très fin des conditions expérimentales et reproduiront beaucoup plus fidèlement le tissu humain que les modèles actuels, ceci afin d’étudier les étapes précoces de la transformation tumorale, en comparaison avec les modèles existants. Notre but est de proposer une plateforme expérimentale standard, aux chercheurs pour l’étude des mécanismes de formation des tumeurs et aux cliniciens pour effectuer des tests et aux industriels pour cribler de nouveaux composés thérapeutiques